Projections faisant partie du programme des 10 ans de l’association « L’auberge des migrants ».
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samedi 15 décembre - 14h30

Projection débat

Marche Solidaire Vintimille-Calais

en présence de Ali Haghooi,
réalisateur, réfugié iranien, ancien de la jungle de Calais



Ali Haghooi est Iranien. Il a vécu dans la jungle de Calais, durant de nombreux mois, après avoir dû quitter son pays.
En octobre 2016, au moment du démantèlement de cette jungle et de l’expulsion de ses habitants, il a pu être inscrit à l’Université de Lille et obtenir le statut de réfugié.
Il a poursuivi à Lille des études de cinéma commencées en Iran.
En avril 2018 il apprend que L’Auberge des Migrants organise une Marche Solidaire, de Vintimille, en Italie, à Londres, pour protester contre le blocage des frontières, contre le « délit de solidarité » et pour demander un véritable accueil des migrants.
Ali Haghooi se propose d’accompagner les marcheurs, tout au long de ces deux mois et dix jours de marche, et de filmer tous les aspects de ce long périple. Sa caméra porte son regard sur la mer, les fleuves, les paysages traversés, et bien entendu sur le quotidien des marcheurs, la fatigue, les fêtes, les rencontres, et laisse deviner les liens qui se nouent entre ces marcheurs, et avec les personnes qui les accueillent dans les villes et les villages.
Son film est un patchwork de couleurs, de paroles, de visages, de paysages et de cortèges, qui n’impose aucun point de vue militant au spectateur et le laisse libre de garder en mémoire les moments d’émotion et de beauté qu’il aura choisis.

Tarif unique 5 euros

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samedi 15 décembre - 20h30

Projection débat

Libre

en présence de Cédric Herrou,
agriculteur et accueillant de la Vallée de la Roya



Derrière le glamour, les tapis rouges, les stars futiles d’un jour, les fêtes dispendieuses, les tractations dérisoires pour tel film survendu, le festival de Cannes sait aussi se faire acteur du débat citoyen, une caisse de résonance des luttes face aux pouvoirs dominants.
Dans un département totalement contrôlé par la droite la plus réactionnaire et la plus rance, cette droite qui fait la course à l’échalote des préjugés racistes avec le Front National, le pire cauchemar de Christian Estrosi et Eric Ciotti a monté les marches avec tous les honneurs.
Le cauchemar en question, c’est un simple paysan producteur d’olives, Cédric Herrou, qui ne se voyait pas vraiment délinquant multirécidiviste et abonné aux tribunaux, un homme qui avait simplement accroché au cœur un sens inébranlable de la solidarité. Il se trouve que sa vallée et son village de Breil sur Roya, autrefois totalement inconnus du grand public, accrochés à la frontière italienne et bien loin des fastes de la Côte d’Azur pourtant voisine, est un des passages empruntés par les migrants venant d’Italie en quête de vie meilleure.
Cédric Herrou commence à en aider quelques uns, leur offrant une étape sur leur long périple. Le terrain est grand, ils sont de plus en plus nombreux, puis comme il faut aller vers les grandes villes pour faire les démarches administratives, il les aide aussi à voyager massivement par train vers Nice ou Marseille.
Depuis, comme nombre de ses compagnons et bien qu’en principe le délit de solidarité n’existe pas, il est poursuivi par la justice. Mais alors que certains renoncent quand les premières amendes ou gardes à vue tombent, lui ne se laisse pas intimider, galvanisé par des soutiens toujours plus importants (tiens on voit l’ami dessinateur Edmond Baudoin, figure de la gauche niçoise) et une reconnaissance médiatique dont il se serait bien passé parfois, allant jusqu’à un article du New York Times.
Le réalisateur Michel Toesca est juste un ami et voisin, qui a quitté Paris pour son petit coin de paradis, et face aux aventures et déboires de son ami, il a décidé depuis deux ans de le suivre et de raconter ses luttes en toute simplicité. Et c’est juste drôle, galvanisant, ça vous emporte le cœur et vous fait dire que tout, malgré la justice toujours du même côté, les politiques de plus en plus contaminés par les idées d’extrême droite, tout est néanmoins encore possible.

Tarifs habituels : 7€50 / 4€ pour les moins de 14 ans / tickets d’abonnements

Jeudi 6 décembre 2018 à 19h

Assemblée Générale Ordinaire de l'Association les Amis de l'Alhambra







dimanche 02 décembre - 20h30

Projection débat

Grande-Synthe – La ville où tout se joue

en présence de Béatrice Camurat Jaud, réalisatrice
et Damien Carême, maire de Grande-Synthe

 
Pollution industrielle, crise migratoire, chômage record sur fond de fermeture d’usines… : la ville de Grande-Synthe (59) ressemble à un concentré des catastrophes auxquelles l’humanité sera demain confrontée.
Pourtant, en dépit de ce tableau noir, des pépites de « Beau » surgissent dans la ville. Ici, on ne se révolte pas, on ne se résigne pas non plus. Les citoyens, sous l’impulsion de leur maire Damien Carême, se retroussent les manches et inventent l’avenir.
La ville, aujourd’hui en pointe sur les questions de transition écologique, devient un laboratoire du futur.

Un appel à se mettre en mouvement

C’est ce territoire, meurtri mais en résilience, que Béatrice Jaud a souhaité filmer. Pour rendre hommage à ses habitants, qui l’ont inspirée et touchée. Mais aussi pour nous donner le courage, où que nous soyons, de nous mettre en mouvement et d’agir. Une démarche concrète et sans angélisme, qui résonne avec l’actualité.

« Si on est renvoyé à nos éléments d’impuissance, on cultive l’impuissance », explique l’économiste Christian du Tertre, qui intervient dans une scène du film.

En écho, Damien Carême répond : « Inutile de se répéter 30 000 fois que le rapport de force est en faveur du capital et de la mondialisation. La question est de savoir : qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? ».
Une question qui résume à elle seule le propos et l’ambition du film.

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